SWAMI
MAGIE ET RÉALITÉ VIRTUELLE
« Durant cette exploration collective, parfois vous allez douter, parfois vous allez avoir confiance. Mais vous savez, moi aussi je suis quelqu’un de sceptique, j’ai moi-même du mal à y croire. À l’issue de notre rencontre, je ne sais pas si nous serons plus éclairés, mais… on va faire tout notre possible pour. Je crois en vous. Et je commence à croire en moi. »
Avec Swami, j’invite les spectateurs à une exploration troublante de leurs failles – et des miennes. Les failles de mon cerveau, celles de leur attention, mais aussi celles de nos neurones miroirs, ces mystérieux ponts entre perception et empathie. Pour cela, je place au cœur du dispositif un objet fascinant, à la croisée du merveilleux et du scientifique : le casque de réalité virtuelle.
Ce spectacle est une autofiction, un récit où ma propre histoire se mêle à une construction narrative plus large. Le point de départ est un accident bien réel : un incendie, survenu durant l’été 2023, qui m’a fait perdre tout ce qui était matériel. Au lieu de raconter cette perte de manière frontale, je choisis une autre voie : celle de la résilience par l’imaginaire.
Dans Swami, mon personnage utilise le casque de réalité virtuelle comme un refuge, une échappatoire au traumatisme. Mais à mesure qu’il plonge dans ce monde numérique, quelque chose se dérègle. Progressivement, il se détache du réel, se perd dans ce corridor incertain où la vérité s’efface, où la frontière entre science et croyance devient floue. Jusqu’à quel point peut-on manipuler le réel avant que ce soit lui qui nous manipule ? Ce personnage, qui toute sa vie a joué avec l’illusion en tant que magicien, se retrouve soudain face à un paradoxe : il découvre en lui des capacités de faire de la véritable magie. Lui qui a toujours construit des artifices se retrouve dépassé par des phénomènes qu’il ne contrôle plus.
Les spectateurs seront plongés dans cette quête sensorielle de manière intime, presque charnelle. À travers l’usage du casque de réalité virtuelle, ils ne seront pas seulement témoins, mais acteurs d’une expérience immersive. Selon les chapitres, ils l’utiliseront depuis leur siège, créant une connexion directe avec la sensibilité du personnage et son espace intérieur. Ce dispositif devient alors un miroir déformant, un outil pour mieux saisir ce que signifie être un praticien du mensonge confronté, soudain, à une vérité insaisissable.
Avec Swami, je questionne notre rapport au réel, aux illusions que nous créons pour nous protéger, et aux croyances qui finissent parfois par nous posséder.
crédits photo : Collectif des Routes
Conception et interprétation : Rémy Berthier
Collaboration à la dramaturgie : Groupe Fantôme
Collaboration artistique et scientifique : Fleur Hopkins-Loféron
Développement logiciel et ingénierie VR : Quentin Misslin
Création son : Dylan Foldrin
Accompagnement administratif : Yasna Mujkic
Accompagnement au développement du projet : Nicolas Rosette
Accompagnement Apnée : Dan Arbogast
Coproductions et soutiens : Ministère de la Culture - Services Numériques Innovants, La Villette EPPGHV Paris, le Magic Wip et la compagnie le Phalène, l’Espace Périphérique, les villes de Goussainville, de Gonesse, et de Villeparisis dans le cadre d’une résidence territoriale, la région île-de-france. le département du Val d'oise, l'OFQJ projet Biennale Elektra Montréal, le dispositif Chimères du ministère de la Culture porté par le Lieu unique – Scène nationale de Nantes, le Théâtre Nouvelle Génération – CDN de Lyon (TNG), en partenariat avec L’Espace des arts – Scène nationale de Chalon-sur-Saône et Le CN D – Centre National de la Danse.
Remerciements : Clémentine Schmidt avec qui nous avions imaginé "Les inconscients", tous les participants au projet Chimères, ainsi que Marc Rigaud et Martin Ageorges
Réalisation vidéo : Déroute - collectif des routes Camille Graule - Benoît Duvette
Jauge et représentations
Capacité d’accueil : 70 spectateurs par représentation.
Fréquence : 2 représentations par jour.
Montage et équipe
Montage : Deux services de montage nécessaires.
Équipe en tournée : 2 personnes (interprétation et régie).
Durée et accessibilité
Durée du spectacle : 1h15.
Âge minimum recommandé : 13 ans, conformément aux recommandations de l’OMS sur l’usage des casques de réalité virtuelle.
Accessibilité : Pour les spectateurs ne pouvant pas utiliser un casque de réalité virtuelle (épilepsie, contre-indications médicales), deux tablettes numériques sont mises à disposition.
Dispositif scénique
Dimensions scéniques minimum : 6m x 5m. Conçu pour être joué en salle ou en décentralisation, avec un public assis face à l’espace scénique.
« Je savais que j’étais dans l’illusion – un peu comme vous là – mais j’y étais bien. Et j’y ai pris du plaisir. »