LES INCONSCIENTS
THEATRE, REALITE VIRTUELLE ET ILLUSIONS.
Deux personnages vivent une relation à distance et ne se sont jamais rencontrés. Ils découvrent un tutoriel de "Body Swap" leur promettant enfin une relation incarnée. À l'aide d'un casque de Réalité Virtuelle, en voyant ce que voit l'autre et en faisant les même gestes que lui, les neurones miroirs nous permettraient d'avoir la sensation d'échanger de corps.
Ils se lancent tous les deux dans cette quête obsessionnelle d'avoir l'illusion d'être l'autre. Mais le protocole de mimétisme vidéo à l'aide des casques VR devient bientôt totalement inefficace. Ils développent alors leurs propres rituels. Leurs expérimentations pour se donner l’illusion que tout cela peut devenir vrai les font glisser vers des conduites parfois aux limites de ce que leur corps peut soutenir.
C’est finalement un glissement brutal dans l’imaginaire de l’autre plutôt que dans son corps qui va mettre un terme à leurs expérimentations.
Dans Les inconscients, le spectateur va faire un mouvement semblable à nos deux personnages, il va partager leurs rituels, leurs casques VR, leurs corps et peut-être même leurs pensées… Après avoir découvert sur scène le rituel du "Body Swap" incarné par les comédiens, les spectateurs vont grâce aux casques VR rentrer dans le corps des personnages. Comme dans la fiction, ils vont se retrouver à tenter de ressentir ce que ressentent nos personnages grâce aux neurones miroirs, en faisant les mêmes gestes qu'eux et en voyant ce qu'ils voient. Dans une posture active depuis son fauteuil, le spectateur va jouer à croire qu'il est l'autre. Il va mobiliser ses capacité empathiques pour tenter de ressentir ce que l'autre ressent. Il ressentira probablement des effets en demi-teinte, tout comme nos personnages.
Il sera ensuite plongé dans des tableaux VR mixant 3D et 2D qui symboliseront l'imaginaire de nos personnages, et il pourra percevoir l'échange entre les personnages à des échelles différentes : ce qui est dit, ce qui est entendu, ce qui est activé dans l'imaginaire de chacun. Cette machine à symboliser l'inconscient de nos personnages prendra la forme d'un "Zootrope", cet ancien théâtre optique forain qui mêle image et illusion.
Enfin, le spectateur pourra s'extraire du flot d'images imposées par la VR en enlevant son casque. Il devra alors faire appel à son propre discernement face à un réel théâtral troublé. Il sera face à des illusions sur scène reprenant des morceaux d'images de la VR - mais sans casque - sans pouvoir discerner le vrai du faux. Les personnages qu'ils observent sont-ils réels ou des hologrammes ? La barre de métal qu'ils viennent de plier avec leur gorge est-elle un artifice ? Le verre brisé que l'on entend craquer sous leurs pieds nus est-il en sucre ? La flamme du chalumeau qui caresse la peau des acteurs sur scène est-elle un mirage ? Un reste de la pertinence rétinienne face aux pixels qui étaient à quelques centimètres de leurs yeux, il y a quelques minutes ?
Durée : 1 H
Public : A partir de 13 ans
Jauge : Jusqu’à 150 spectateurs
Technique : Forme plateau, dimensions minimum : 8m X 7m
Conception : Rémy Berthier et Clémentine Schmidt
Interprétation : Clémentine Schmidt, Rémy Berthier et Quentin Misslin (double équipe en cours)
Développement logiciel et ingénierie VR : Quentin Misslin
Créateur 3D : Micha Gourovitch
Collaboration Artistique et création lumière : Nicolas Boudier
Accompagnement au développement du projet : Nicolas Rosette
Création son : En cours
Régisseur en tournée : Tom Dekel en alternance avec Yann Struillou
Production déléguée : Stupefy!
Accompagnement et coproduction (en cours) : Dispositif Chimères du Ministère de la Culture porté par le Lieu Unique – Scène Nationale de Nantes
Le Théâtre Nouvelle Génération - CDN de Lyon (TGN)
En partenariat avec l’Espace des Arts - Scène Nationale de Châlon-sur-Saône et le CND - Centre National de la Danse.
L'équipe
Résidence de recherche #1 Les Ateliers - TNG CDN Lyon
Rémy Berthier
Conception et interprétation
Il débute sa carrière d'artiste magicien en 2006, mêlant des projets institutionnels et événementiels. En 2010, il rejoint la compagnie Le Phalène pour y développer des projets d’action culturelle, des stages et des formations dans le cadre d'un dispositif de compagnonnage. Dans le même temps, il complète sa formation en théâtre et manipulation d'objets auprès d'Yves-Noël Genod, de Jade Duviquet, de Cyril Casmèze, ou encore de Michel Laubu. De 2011 à 2017, il interprète le spectacle de mentalisme Vrai/Faux (rayez la mention inutile). Il crée On Ne Bouge Plus en février 2014 mêlant magie et taxidermie. Il est collaborateur artistique et technique sur les spectacles Je clique donc je suis (2014) et RDV #7 Dans la peau d'un magicien (2017) de Thierry Collet. En 2015, il fonde la structure « Les Illusionnistes » pour porter un nouveau regard sur la magie de close-up et l'hypnose. Son cabaret revisité « Puzzling » qu’il interprète avec Matthieu Villatelle est en tournée sur la saison 2018/2019 (Agora – scène nationale d’Evry, Apollo Théâtre…). De 2016 à 2018, il collabore à l’écriture et joue dans l’opérette Ba-Ta-Clan de la compagnie Les Brigands, mise en scène par Laurent Lévy. Parallèlement, il multiplie les conseils en effet magique pour le théâtre et la danse (It finishes when it finishes de Ioannis Mandafounis / National Danish Theatre, Collectif 12, Compagnie Les Brigands...), et pour d'autres secteurs (Ministère de l'intérieur, Projet CASSIE sur les intelligences artificielles...). Il intervient régulièrement dans des séminaires sur le mentalisme et l’hypnose, dans les secteurs privés et publiques (Ecole Nationale des Arts et Techniques du Théâtres). Il possède également une formation de praticien en Hypnose Ericksonienne depuis 2015. Avec le spectacle Hallucination, il souhaite poursuivre sa recherche sur l’hypnose conversationelle renouvelant les codes de cette discipline sur scène.
Clémentine Schmidt
Conception et interprétation
Clémentine Schmidt est une artiste et monteuse française.
Diplômée de l'ESAD de Reims en spécialité son et vidéo, elle poursuit son cursus artistique aux Pays-Bas en faisant un Master "contextual design" à la Design Academy d'Eindhoven. Sa pratique se déploie autour du mouvement et de l'image, du corps et de l'objet, du physique et du virtuel ; étudiant les liens entre nos contextes visuels, nos perceptions et comportements. En 2018 elle co-fonde MORPH.love, un collectif international qui rassemble des artistes et designers travaillant dans un large éventail de disciplines. Réunissant le design d'objet, l'animation CGI, le design sonore, la sculpture, la vidéo, la performance et la réalité virtuelle autour d'une narration principale afin de créer ensemble des expositions atmospherique au recits transmedia. Leurs expositions ont été vu à Alcova (Milan, IT), Fey Arts festival (Bourgogne, FR), K11 Art Foundation (Guangzhou, CH), MK&G (Hambourg, DE) et Het Nieuwe Instituut, (Rotterdam, NL). En parallèle elle travaille pendant 4 ans avec le chorégraphe Josse Vessies sur des nouvelles forme de narrations et d'écritures scénique liant performances et réalité virtuelle. Elle poursuit sa pratique de montage image avec diverses expériences auprès de films d'artistes tels que Emeric Lhuisset, Rana Hamadeh, Shuang Li.
Récemment Membre du collectif de film et atelier de developpement pellicule de Rotterdam (Filmwerkplatz), elle continue ses recherches visuelles en réalisant des courts métrage.
Quentin Misslin
Ingénierie du dispositif VR et inteprétation
Quentin Misslin est ingénieur informatique spécialisé dans le développement d'applications en réalité virtuelle. Il dispose d’un master en informatique avec une forte orientation en ingénierie pour la conception de systèmes 3D interactifs. Il est passionné de modélisation 3D, d'infographie 2D et d'animation. Il conçoit également des environnements virtuels et des animations immersives. Il optimise ces environnements pour garantir la meilleure portabilité possible sur des plateformes aux performances réduites. À la suite de son master, Il travaille au laboratoire ICUBE pendant 2 ans, en tant qu'ingénieur et responsable technique d’une équipe chargé du développement d’applications mêlant capture de mouvement et systèmes immersifs. En 2023, il travail pour du développement logiciel que pour de l’infographie et de l’animation 3D au sein de sa propres structure et auprès d'autres organisme. Quentin est aussi passionné de théâtre. Il le pratique comme un hobby autant en tant que comédien qu'en tant qu'assistant à la mise en scène.
Nicolas Boudier
Collaboration artistique et création lumière
Concepteur de dispositif scénique – Scénographe, Créateur lumière et Photographe.
Après avoir suivi des études d’automation et de robotique, il délaisse l’industrie et se tourne vers le spectacle vivant. En 1992 il est diplômé de L’ENSATT et du GRIM en tant que concepteur lumière. Par la suite il est rapidement sollicité pour également concevoir des scénographies pour la danse et le théâtre. Spécialiste dans la réalisation de dispositif optique intégrant lumière, son et vidéo et générant des images virtuelles au plateau. Il conçoit et développe des objets scéniques portant la dramaturgie et permettant la création de séquences narratives visuelles et sonores. Ses dispositifs trouvent également leurs places dans les musée comme par exemple l’exposition « Mécanhumanimal » de Enki Bilal au Musée des arts et métiers de Paris ou dernièrement « Prison, au-delà des murs » au Musée des confluences de Lyon. En parallèle il développe son travail de photographe auteur donnant naissance à plusieurs expositions, ainsi que des performances et installations avec la chorégraphe Astrid Takche de Toledo. Depuis 1992, il conçoit et réalise ses dispositifs scéniques à travers scénographie, vidéo, son ou lumière pour les spectacles de : Joris Mathieu ; David Wampach ; Lia Rodrigues ; Yuval Pick ; Stephane Ricordel ; Gilles Pastor ; Olivier Meyrou; João Saldanha ; Astrid Takche de Toledo ; Carole Lorang ; Géraldine Benichou ; Sylvie Mongin Algan ; Le Nordik Balck Theatre ; Christian Giriat ; Nathalie Royer ; Denis Plassard ; Philippe Pellen Baldini ; Shantala Shivalingappa ; Pina Bausch : Ushio Amagatsu ; Savitry Naïr ; Enzo Cormann.